Les somnifères ont-ils des effets indésirables ?
Les risques de dépendance existent avec les benzodiazépines, mais il ne faut pas pour autant avoir peur de prendre ce type de médicament si le médecin juge qu’ils sont nécessaires. La prescription sera réévaluée par celui-ci après deux ou trois semaines. Le manque de sommeil peut avoir des conséquences plus néfastes que la prise d’un somnifère, et la dépendance ne s’installe pas si le traitement est correctement suivi.
Des troubles de la mémoire peuvent apparaître, mais ils disparaissent toujours à l’arrêt du traitement. En revanche, les personnes âgées doivent se montrer un peu plus vigilantes, car la prise de somnifères peut provoquer des chutes de tension (pression artérielle), des troubles de l’équilibre et des épisodes de désorientation. D’où l’importance de ne jamais céder à la tentation de l’automédication.
Quels sont les risques d’accoutumance et de dépendance aux somnifères ?
Une prise régulière sur une longue période induit des risques importants d’accoutumance. Le produit perd alors de son efficacité et les doses doivent être augmentées pour l’obtention du même effet. De plus, s’il advient que la personne traitée ne dispose pas de son médicament, elle aura beaucoup de difficultés à trouver le sommeil : elle est devenue psychologiquement dépendante.
Pour ces raisons, un traitement somnifère ne devrait pas être pris sur une période de plus d’un mois. En effet, au bout de vingt jours, le pourcentage de sommeil réparateur (celui qui repose vraiment) diminue, et les risques d’accoutumance et de dépendance augmentent.
Ce qu’il ne faut pas faire quand on prend un somnifère
Ne pas boire d’alcool. L’alcool peut augmenter l’action sédative du somnifère (la somnolence est amplifiée), ou au contraire provoquer une insomnie. De plus, si l’on est sous traitement somnifère, l’absorption (même modérée) d’alcool peut entraîner une ivresse rapide et favoriser des troubles du comportement.
Ne pas associer un médicament somnifère à un autre produit du même type ou à un tranquillisant. Les risques de baisse de la vigilance et de dépendance se cumulent.
Ne pas conduire, surtout en début de traitement. Un médicament pris le soir continue à agir le lendemain, même si l’on ne s’en aperçoit pas ; cela peut entraîner une baisse des réflexes, périlleuse pour la conduite automobile, mais aussi pour l’utilisation de certains outils dangereux. Depuis 1999, les emballages des médicaments susceptibles de gêner la conduite automobile comportent un pictogramme permettant d’évaluer le risque qu’ils font courir.
Ne pas modifier soi-même l’horaire de prise, le dosage ou la durée du traitement. Seule exception : ne prenez pas votre traitement le soir si vous devez faire quelque chose au milieu de la nuit.
Ne pas se lever brusquement pendant la nuit, car il y a un risque de chute.
Ne jamais prendre de somnifères au cours de la grossesse ou pendant l’allaitement sans avis médical.
Ne pas laisser ses médicaments à la portée des enfants.
Comment prendre un somnifère en toute sécurité ?
Les hypnotiques doivent en général être absorbés juste avant le coucher. Ils agissent environ vingt minutes après la prise et il est important d’être couché à ce moment-là pour ne pas risquer de tomber. Il est inutile et dangereux de prendre simultanément deux hypnotiques. Un seul médicament bien choisi par le médecin suffit.
Lorsque l’on prend un médicament hypnotique, il est important de ne pas boire d’alcool. Les effets combinés de ces deux substances peuvent entraîner des troubles du comportement et une ivresse rapide. Conduire un véhicule ou utiliser des machines potentiellement dangereuses au réveil peut présenter des risques car une baisse de la vigilance persiste parfois dans la journée.
Il faut être extrêmement vigilant sur les risques d’interactions entre les hypnotiques et certains autres médicaments. Il est indispensable de signaler la prise d’hypnotiques à son pharmacien, ou à tout nouveau médecin consulté.
En cas de grossesse, les médicaments hypnotiques ne doivent jamais être utilisés sans avis préalable du médecin. Pendant le premier trimestre, il est préférable de s’abstenir de tout usage d’hypnotiques. De même, pendant l’allaitement il est indispensable de consulter son médecin avant de prendre ce type de médicaments.
Bien arrêter un médicament somnifère
( et la je pourrais vous aider)
Un traitement somnifère doit toujours être arrêté progressivement. La diminution doit être graduelle pour éviter la réapparition des troubles du sommeil. Elle se fait en général par paliers.
La personne traitée doit être motivée pour arrêter. Le médecin propose cet arrêt, mais c’est la personne concernée qui doit prendre la décision. Il est préférable d’attendre de se trouver dans de bonnes conditions pour mettre fin au traitement ; mieux vaut le faire lorsque l’on a moins de stress, d’anxiété, de pression dans le travail ou de soucis dans sa vie personnelle.
Il est important de savoir que certains signes peuvent apparaître lorsque l’on diminue ou que l’on arrête son traitement somnifère : nervosité, difficultés à s’endormir, tremblements, problèmes de concentration ou fatigue. Dans la mesure du possible, il faut persister, car ces signes disparaissent en quelques jours.
Comentários