La respiration permet aussi l'évacuation du déchet de la respiration cellulaire, le CO2 ou gaz carbonique, qui est un poison pour l'organisme. Elle favorise la thermorégulation (maintien de la température corporelle) et permet un massage interne des viscères, favorisant une meilleure digestion et un meilleur transit.
Nous respirons, en moyenne, de 13 à 16 fois par minute. Si, à chaque inspiration, nous soulevons les épaules, cela signifie que nous utilisons ces muscles entre 780 et 960 fois par heure. Pas étonnant qu’ils finissent par protester !
Mais respirer est un réflexe inné, qui se fait tout seul. Peut-on vraiment respirer de travers ? Eh oui ! soupire Rebecca Gagné, une physiothérapeute qui traite aussi bien des personnes sédentaires que des athlètes de niveau olympique. « En situation de stress, on a tendance à respirer de façon superficielle, avec le haut des poumons. »
Mal respirer peut avoir des conséquences sur la santé. « Malgré les traitements, certains continuent à éprouver de la douleur sans raison apparente, dit-elle. Après avoir tout essayé, nous découvrons parfois que leur problème provient d’une respiration inadéquate. »
Quand on se relaxe, on diminue automatiquement sa fréquence respiratoire, ce qui calme l’organisme, et en retour nous permet de mieux respirer. La respiration est utilisée dans la méditation et dans la pratique du yoga qui sont deux activités relaxantes pour se reconnecter à soi et à son énergie. Elle permet de se concentrer sur l’instant présent. On prend conscience du mouvement de l’air qui entre dans notre organisme et qui en sort.
Il existe plusieurs exercices de respiration. Le mieux est d’essayer et voir ce qui vous convient le mieux (en sachant qu’il n’y a rien à réussir, ce n’est pas un compétition).
la respiration ventrale
respiration alternée
la respiration uijayi qui est une respiration qu’on utilise en yoga
la cohérence cardiaque...
Suivre un cours peut être utile, mais n’est pas nécessaire – quelques conseils pourraient s’avérer suffisants.
Voici ceux de la physiothérapeute Raymonde Fortin :
1. Une bonne respiration est relativement lente. On devrait respirer de 8 à 14 fois par minute, pas plus.
2. Éviter de se lancer dans de profondes inspirations pour absorber plus d’oxygène. Prendre le temps d’aller jusqu’au bout de l’expiration, puis de faire une petite pause avant d’entamer la prochaine inspiration.
3. Bien vider ses poumons sans forcer. L’expiration devrait durer 60 % du cycle respiratoire, contre 40 % pour l’inspiration. C’est à la fin de l’expiration que se déclenche le système nerveux parasympathique, qui permet à l’organisme de se relaxer. à l’inverse, une expiration escamotée active le système sympathique, qui nous prépare à combattre ou à fuir. Le cœur bat plus vite et la tension artérielle augmente, car l’organisme se croit en danger.
4. Il est préférable d’amorcer la respiration avec le diaphragme – muscle situé entre le bas de la cage thoracique et l’abdomen, qui fonctionne à la manière d’un piston plutôt que d’utiliser la partie haute des poumons. C’est ce qu’on fait quand on respire de façon superficielle.
Le problème le plus fréquemment rencontré, c’est l’hyperventilation. Elle se manifeste par une respiration rapide et superficielle qui sollicite le haut des poumons. « Cela crée un déficit en gaz carbonique, ou CO2, dans l’organisme, ce qui perturbe l’équilibre chimique du corps, altère le pH du sang et, de façon paradoxale, amène moins d’oxygène aux cellules », ajoute le médecin.
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